Journal du 6 au 7 avril 2024

Ce que j’ai lu

Un homme qui se transforme en bestioles, qui vit avec une grenouille, qui a pour ennemi intime un homme qui se transforme en objets, où me suis-je donc fourré avec cet Animan ? D’autant plus que Don Quichotte, ce n’est pas beaucoup plus sain d’esprit. Lectures pour déglinguer le sinistre quotidien où rien ne se passe, grain de folie nécessaire et sans risque.

Ce que j’ai vu

De plus en plus sombre, Les 100, voilà qu’ils crucifient les récalcitrants. On s’acharne à regarder des horreurs. À quoi bon ? Parce que telles horreurs, certes ici c’est une série, mais dans la réalité aussi les utopistes tuent.

Ce que j’ai entendu

Oratorios, Franck Martin puis Arthur Honegger, In terra pax et Le Roi David, par le Chœur de Chambre de l’Université de Fribourg (ma voix perdue parmi la foule, dans la belle église en béton d’Hérémence, avoir été un atome dans ce cri) : musique de tripes et de lamentations (interdite dans la Cité des Lumières des 100, parce que de souffrance il est question en permanence, même si tout s’éclaire à la fin, un jour viendra où une fleur fleurira).

Ce que j’ai fait

L’éparpillement du faire donne l’impression qu’on ne fait rien quand on fait trop. Relecture à petite doses de Fribourgs, sabrer certes mais pas trop (ce monologue du vieux de la Vignettaz, ses pommiers, sa villa, son épouse, j’en suis assez content, parce que ça délire bien), acharnement sur guitare et sur clarinette (le piano, on jouote), accouchement difficile de cette chanson où je me mets à la place d’une, Journal intime, ou comment évoquer l’écriture qui refuse la lecture.

Laisser un commentaire