Journal du 19 au 21 avril 2024

Ce que j’ai lu

Ainsi donc Don Quichotte meurt aussi, à la fin, il meurt guéri et je me souviens qu’à la première lecture cette guérison m’avait affligé. À la seconde, je souris. C’est que ce héros-là permet de multiples lectures, qu’il – mais n’oublions pas Sancho – n’est pas d’un bloc, tout sublime ou tout grotesque, qu’il est terriblement humain, Jean qui rit Jean qui pleure, comique et tragique à la fois, réel et farfelu, enthousiasmant et décevant, volatile et fidèle, humain, écrivais-je, et cela suffit à mon plaisir, cette humanité à tant de facettes que cela étourdit.

Ce que j’ai vu

Voir et lire en même temps : de Simenon je n’ai pas lu grand-chose, alors j’écoute François Bon s’y coller, au texte de Simenon, dans cette vidéo carnet, avec cette liberté du lecteur qui lit, relit et relit encore et qui simplement prend le bouquin et relit encore mais face caméra, allant chercher dans le texte lu et relu matière à dire ce que ça fait, la lecture (m’y coller aussi, avec Don Quichotte).

Ce que j’ai entendu

Ce besoin soudain d’écouter de la chanson française, de sélectionner ces quelques bijoux qui marquent, un Nougaro, Le coq et la pendule, un Reggiani, Si tu me payes un verre, un Souchon, La p’tite Bill elle est malade (ce serait chouette de les ajouter à mes propres chansons, un jour, ces chansons-ci) (de Renaud aussi, La mère à Titi).

Ce que j’ai fait

Jouer avec les petits, tenter de suivre le rythme quand à côté ça se perd, me concentrer mieux que ces percussionnistes déchaînés qui tapent sur tout et surtout sur mes nerfs, et sentir que cette chanson, Journal intime, je tiens le bon bout, mais il est temps que mes chansons solitaires, je trouve avec qui les chanter (un rêve d’enfance à réaliser, il serait temps).