L’Amérique, l’Amérique, on trouve l’or au fond des ruisseaux, le Grand Ouest, l’épopée fantastique des aventuriers et des trappeurs, l’Amérique, la Révolution, la démocratie, la liberté (statufiée dès l’arrivée), l’Amérique, le pays où tous les hommes sont égaux, le pays où tous les hommes (les femmes ? oubliées, comme les Amérindiens, les Noirs, les Latinos, les prolétaires, les prisonniers, les pacifistes, les sans-dents, les sans-le-sou, les sans-grade, la liste est infinie) sont égaux, l’Amérique des livres d’histoire soudain tombe de haut.
Howard Zinn nous livre, moults documents à l’appui, une autre version de l’histoire. Christophe Colomb débarque : il massacre. Des gens s’enrichissent : ils en exploitent d’autres. Un gouvernement est élu : seuls les riches votent. Triste épopée que cette Amérique-là, triste récite que celui d’Howard Zinn, s’il n’y avait celles et ceux qui se révoltent contre cette Amérique-là, ces oubliés à qui la parole est redonnée.
Voici quelques réflexions qui me sont venues à la lecture de ce passionnant livre d’histoire :
Publiée initialement en 1980, Une histoire populaire des États-Unis, De 1492 à nos jours, a été remaniée à plusieurs reprises jusqu’en 2005. Entre 2002 et 2014, le livre a été traduit en français par Frédéric Cotton pour les Éditions Agone.