Toujours cette affinité avec Charles Juliet, la simplicité profonde de son journal, cette lumière tendre.
Lumière d’autome, Journal VI 1993-1996, de Charles Juliet, a été publié en 2010 chez P.O.L. éditeur puis repris en poche en 2013.
Toujours cette affinité avec Charles Juliet, la simplicité profonde de son journal, cette lumière tendre.
Lumière d’autome, Journal VI 1993-1996, de Charles Juliet, a été publié en 2010 chez P.O.L. éditeur puis repris en poche en 2013.
Le journal de Charles Juliet, lecture majeure. Avec le temps, cela s’apaise. Cela, c’est cette autre faim, celle du Journal V, daté des années 1989-1992.
L’Autre Faim, Journal V, 1989-1992 de Charles Juliet a été publié chez P.O.L éditeur en 2003.
Toujours cette affinité avec l’aventure intérieure d’un homme qui petit à petit s’apaise et accueille le monde, dans ce Journal IV (1982-1988), celui des rencontres et des premiers succès.
Accueils, Journal IV 1982-1988, de Charles Juliet a été publié en 1994 chez P.O.L. éditeur et repris en poche en 2011.
Toujours autant d’affinité avec Charles Juliet, surtout quand dans son journal et dans sa vie lentement des lueurs apparaissent :
Le Journal III (1968-1981) de Charles Juliet, Lueur après labour, a été publié en 1982 chez Hachette puis chez P.O.L. éditeur en 2017 en format poche.
L’aventure de lire l’aventure d’écrire, après les Ténèbres en terre froide, voici cette Traversée de nuit, le deuxième journal de Charles Juliet, écrit entre 1965 et 1968, publié en 1979 chez Hachette puis en format poche en 2013 chez P.O.L. éditeur.
Entrer dans le journal de Charles Juliet, entrer dans l’intimité d’un homme qui choisit d’écrire, entrer dans ce froid d’en-dedans qui petit à petit se réchauffe, voilà quelques mots en affinité avec un homme :
Ténèbres en terre froide est le premier volume du journal de Charles Juliet, qui s’étend de 1957 à 1964 et a été publié chez Hachette en 1978 et repris en format poche en 2010 aux Éditions P.O.L.
Ces temps, j’ai connu la joie, la plénitude, l’allégresse. C’est une expérience non moins éprouvante que celle de la souffrance.
8 décembre 1964
(sentir dans le fil de la lecture un homme naître à la vie) (percevoir aussi ce que cette naissance porte de renoncements) (faire le deuil de souffrir)
Ils parlent, vivent, sont heureux…
29 mars 1963
Ne pas oser toucher la souffrance qui affleure dans les points de suspension. Nous aussi, parfois…
Lire ceci, te dire que tu aurais pu (ou dû) l’écrire, et toi aussi t’adresser à toi-même comme à un ami :
Traîner dans les cafés, les gares, comme tu aimes tant, et surprendre un geste de tendresse, voir une femme se tendre vers un homme, une mère caresser son enfant, et tu te sens refusé, banni, tu songes, mais contre toute vérité, que tu n’as jamais eu droit à la tendresse. Mais que quelqu’un t’approche et tu te cabres, te rétractes… Alors ?
Charles Juliet, Ténèbres en terre froide, Journal I, 1957-1964 (7 octobre 1958)
Pétri de bonne volonté. D’un constant désir de bien faire. De se conformer à la norme. Il aime ses semblables et pour se sentir proche d’eux, s’applique à les imiter.
Le combat : c’est le titre. Avant le journal. Ténèbres en terre froide, Charles Juliet. J’ai à peine ouvert le livre et je me sens déjà en terre certes froide mais amie, en langage fait pour moi, en compagnonnage (j’ai tout le journal à découvrir, homme heureux que je suis).
Bourrasques, opaques journées torrides, froide lumière des étoiles la cohorte poursuit sa lente progression.
Perfection de la phrase, lire et se laisser emporter. On est dedans, la cohorte nous prend par la main.
Tempêtes, pesantes journées torrides, sèche lumière des étoiles. La lente et lasse cohorte poursuit sa lente reptation.
Variation du même et du beau : cette sèche lumière. Qu’écrire de plus ?
Aveugle, la cohorte. Se poursuit la millénaire errance.
Comme lire, comme écrire.
Aveugles au loin, la cohorte, l’errance ingouvernée. Et les bourrasques. Les lentes journées torpides. La froide lumière des étoiles.
Comme vivre.