Notes d’écoute : la voix de Pénélope

Gabriel Fauré, Pénélope : fin du 1er acte

Musique sombre. Pénélope a tissé un linceul … qui ne soit terminé … Ulysse (elle ne le reconnaît pas) (comme d’habitude, les voix d’opéra en français, on n’y comprend presque rien) … tu fileras … (ce n’est pas Ulysse, ce sont les prétendants) … la grâce de l’art … les nymphes et les jeux … (harpe et flûte) (atmosphère plus légère) (une sorte de clochette aussi) … tes yeux … miroir … cœur ému … parfum … ta bouche en fleur … dormir sur ton sein quand la nuit s’achève, quel rêve ! … de t’outrager nous n’avions pas dessein … (on parlerait aujourd’hui de harcèlement) … Ulysse … (une harpe, une flûte) … Ulysse … (je ne comprends rien d’autre de ce qu’elle chante) … la trace (je crois, mais avec vingt-huit accents circonflexes) … Ulysse, mon époux … (elle crie) (une trompette) (des cordes en trémolo) (une voix d’homme l’appelle, est-ce lui ?) … que veux-tu, misérable ? as-tu quelque message …. Je suis un pauvre de passage (évidemment, c’est lui) (ils le chassent).

Pénélope, c’est Jessie Norman (oui, Pénélope, en plus d’être une femme fidèle à son mari malgré la horde qui se jette sur elle, est une femme noire qui a une grosse voix). Elle tisse sa toile et elle la défait, on connait la combine, mais les prétendants sont des gros bourrins qui ne pensent qu’à bouffer dans les cuisines d’Ulysse et qu’à baiser sa femme qui a bien raison de ne pas se laisser faire et de sortir sa grosse voix de soprano lyrique pour chasser ces importuns. Quant à Ulysse, qu’est-ce qu’il attend pour les zigouiller tous, ces goujats ? Il attend un bel air de Pénélope puis un orchestre plus dramatique mais mes cocos, vous ne perdez rien pour attendre.

Laisser un commentaire