Outulis ?

Outulis ? Oulitu ? Tuliou ? Dans le train, au bistrot, dans ton lit ? Partout je lis. Assis sur le fauteuil jaune, je lis. Assis sur un caillou au bord de l’Arbogne, je lis. Assis surtout je lis. Deboutulis ? Couchétulis? Asssijelis. Si, couchéjelisaulit. (Trève de doukipudonktan). Est-ce que le lieu de la lecture, est-ce que la posture de la lecture, ça change quelque chose à l’expérience de lire ? Ce matin, je lisais au TM, un bistrot. On me tournicotait autour, des gens buvaient des cafés, moi aussi j’avais commandé un café, est-ce qu’on lit autrement quand on boit du café ? Je ne sais pas, je bois trop de café. Est-ce qu’on boit autrement quand on boit de la bière ? L’autre jour, je lisais Anne-Sophie Subilia dans le train, je découvrais, je ne pigeais rien, je sortais de l’apéro et la pauvre Anne-Sophie, je lui en voulais d’être si obscure, mais Anne-Sophie, quand je l’ai relue à jeun, m’a traité de poivrot, tu pouvais pas attendre de décuver avant de me lire ? Et est-ce qu’on lit mieux le matin, l’après-midi, le soir, la nuit ? “J’ai relu tout Grangier la nuit.”, me dit-il, me citant tous les titres. Grangier, je crois que j’en ai lu un, dans le train, Le vol des cigognes. Est-ce que lire des histoires sordides de meurtre et de torture, ça empêche de dormir ? Je lis peu au lit. On lit mieux quand on n’est pas fatigué (et on écrit mieux aussi quand on n’est pas fatigué, et là, il se trouve que c’est vendredi soir et que je suis fatigué, alors mieux cesser icitouceci).

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